Le jour où j’ai parlé de madeleines à un TEDx

Cette aventure méritait bien un article sur Mangez-Moi.fr ! C’était en mars dernier, le 7 mars 2015 extacement. J’ai été contactée par une étudiante de l’ISTEC, école de commerce à Paris, qui me proposait de participer à un TEDx. Mais comment ça ? Qui ça, moi ?!!! Je dois avouer que je n’ai pas tout de suite compris. J’ai d’abord cru à une erreur, un malentendu. Et bien si, c’est bien à moi, blogueuse culinaire depuis deux ans, détentrice d’un CAP pâtissier, grande gourmande et passionnée de l’univers gastronomique et de la FOOD au sens le plus global du terme, que l’on faisait cette proposition.

Mais c’est quoi un TEDx au juste ? Petite parenthèse-définition pour ceux qui ne connaissent pas. TED sans le « x » au départ, c’est né aux Etats-Unis, plus précisément en Californie. C’est un format très particulier de cycles de conférences de 20 minutes maximum chacune sous forme de monologue, avec une mise en scène précise et un enregistrement en temps réel des « talks », pour qu’ils puissent ensuite être diffusés largement et gratuitement à travers le monde via toute sorte de média existant (et éventuellement traduits dans de nombreuses langues). Le but de TED est d’être un catalyseur et propagateur d’idées inspirantes. Les conférences TED doivent faire passer des messages forts, des idées très innovantes et intéressantes qui valent la peine d’être diffusées. La philosophie TED croit à « la puissance des idées pour changer le monde ». L’étendue des domaines concernés est donc sans limite : science, politique, philosophie, art, etc.

Par la suite, le programme TEDx a vu le jour. Ce sont des antennes indépendantes, qui suivent la philosophie de TED. Elles sont créées et gérées par des groupes de personnes qui organisent elles-mêmes leurs propres cycles de conférences TEDx. C’est donc le cas de l’ISTEC.

J’ai donc bien sûr accepté. Une expérience aussi enrichissante ne peut se refuser ! On m’a donc expliqué les règles du jeu et on m’a présenté mon coach Didier Chambaretaud.

En tout, j’ai eu deux semaines pour préparer mon talk. Nous avons cherché un sujet, un message, une histoire à raconter avec Didier Chambaretaud. Puis j’ai écrit mon texte. Ensuite, il a fallu trouver la façon de le dire, l’ordre, le ton juste, les bonnes anecdotes et les bonnes illustrations. Puis, j’ai appris à dire mon texte sur le bon rythme avec la bonne intention et le bon souffle. Et petit à petit, je l’ai dompté, maîtrisé et je m’en suis détachée pour être de plus en plus moi tout simplement, devant une audience, moi avec des individus qui me regardent et réagissent à mes mots. Quelle angoisse ces deux semaines de préparation ! Heureusement que Didier est un coach particulièrement rassurant, prévenant et compétent. Je pensais TEDx à toute heure du jour et de la nuit. Je pensais à mes idées, à mon texte, à ma présentation. Ce n’est pas un speech éphèmère, on ne le fait pas juste une fois à un instant T devant un public donné, et puis après c’est fini. Un talk TEDx ça reste gravé dans le web…

Le jour J, je me suis bien sûr levée avec un mal de gorge incroyable et de la fièvre. Le stress me direz-vous, et puis sinon ce serait trop facile hein ?

J’ai rencontré les autres speakers. Que des profils intéressants, des parcours atypiques, tous plus variés les uns que les autres : un passionné de course d’obstacles, un médecin convaincu des pouvoirs thérapeutiques du carpe diem, une organisatrice d’évènements « before work » pour démarrer sa journée du bon pied, un champion de vélo sur place, un spécialiste du bitcoin, un passionné de l’innovation qui cherche des inspirations à travers l’art, etc.

La tension monte plus l’heure avance. Mais les étudiants et l’équipe pédagogique sont aux petits soins avec nous, et l’organisation est parfaite. On fait connaissance, on répète nos speeches, on se désaltère, certains se changent, d’autres s’échauffent. On félicite ceux qui viennent de passer. Ce fût une journée très particulière, forte et intense humainement.

Je suis passée en avant-dernier, sur 12 participants. On m’a équipée d’un micro-casque, j’ai pris ma madeleine et je me suis avancée sur la scène. Quand j’ai levé la tête et que j’ai regardé les 150 personnes face à moi, tout le trac s’est envolé. J’ai respiré, j’ai ouvert la bouche et j’ai commencé mon talk. Et là, le temps s’est envolé, j’étais bien, j’étais avec les gens et je vivais l’instant présent. J’étais heureuse d’être là pour raconter mon histoire. C’est une expérience unique à vivre, cette chaleur qui vous envahit, ces regards attentifs tournés vers vous, ces visages suspendus à vos mots. C’est quelque chose.

Et quoi de plus réjouissant que de pouvoir parler de ce qu’on aime passionnément, de partager ce qui nous fait vibrer, d’expliquer notre raison d’exister. C’est une chance inespérée de pouvoir le faire dans un tel contexte, et de semer ainsi ses graines de bonheur.

Je vous laisse à présent découvrir mon talk. N’hésitez pas à m’écrire pour échanger sur le sujet, je serais ravie de connaître votre opinion et de découvrir vos madeleines de Proust 🙂

 

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