« Marché » c’est bon pour la santé !

Quel bonheur de faire son marché le weekend ! Les beaux étals bien rangés, bien présentés et tout colorés. Choisir soi-même ses produits frais, s’imprégner de la bonne humeur ambiante. Mais savez-vous choisir les bons produits ? Faire ses courses au marché est-ce vraiment mieux et moins cher ? Voici quelques astuces et conseils simples pour être sûr de repartir avec un panier rempli de produits frais de qualité et bon marché.

 

La première chose à faire, toujours, et quel que soit le produit concerné, est de chercher son origine que le vendeur doit normalement renseigner. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Et on peut légitimement se demander si une telle omission ne serait pas suspecte.

8 juin 2013 – La saison des cerises commence à peine et cette vendeuse n’a pas mentionné l’origine de ses fruits…

Tiens, bizarrement, si on jette un œil aux cageots à l’arrière du stand, on constate que ça ne sonne pas très français tout ça !

Essayez de manger local au maximum ! En effet, les vitamines se dégradent très rapidement. Donc plus le temps de transport est long, plus l’aliment perd de ses qualités nutritives, et ce malgré le respect de la chaine du froid et des règles d’hygiène en vigueur. Un légume surgelé s’avère généralement plus riche en vitamines qu’un produit « frais » qui vient de l’autre bout du monde, car le temps entre la récolte et le traitement du produit pour sa surgélation est extrêmement court. Donc les produits qui viennent de loin sont à éviter. Sauf bien sûr les produits exotiques qu’on ne produit ni en France, ni en Europe, et qui arrivent donc nécessairement de loin. Mais ils sont à consommer avec modération pour le respect de l’environnement et pour la santé de votre porte-monnaie.

27 juillet 2013 – Un étal de légumes de saison, produits à 25 km du lieu de vente

Et attention aux produits bio qui peuvent eux aussi provenir de l’autre bout de la Terre, et qui donc, ne sont pas forcément plus riches en vitamines. Posez-vous donc la question suivante : est-ce que je préfère consommer une tomate qui a été cultivée en plein champ à 20 km de chez moi par le vendeur qui est en face de moi ou une tomate portant le label « bio » qui a parcouru l’océan Atlantique pour arriver jusque dans le rayon de mon supermarché ? On peut légitimement hésiter un instant.

Ensuite, il faut faire appel à tous ses sens : observer l’aspect du produit, ses couleurs, son odeur, et son goût si le vendeur vous laisse la possibilité d’y goûter bien sûr, ou bien une fois chez vous quand vous pourrez le déguster. En effet, si l’essai ne s’avère pas concluant, il suffit de ne plus renouveler l’achat chez ce vendeur, tout simplement.

Un signe qui ne trompe pas en général, c’est le monde qui fait la queue à un stand. C’est sans nul doute, un gage de qualité.

La spécialisation d’un stand dans un type de produits est également bon signe. Quand on se spécialise dans un domaine, c’est qu’on le fait bien en principe !

1er juin 2013 – Ce vendeur tient un petit stand spécialisé dans les coquillages et les crustacés. Ces produits sont donc ultra-frais et de très grande qualité. En effet, quand on prend le temps de discuter avec lui, on comprend qu’il pêche lui-même tout ce qui est vendu sur son étal

29 juin 2013 – Un vendeur d’herbes aromatiques

27 juillet 2013 – Le stand d’un producteur de tomates de Seine-et-Marne : plusieurs variétés pour tous les goûts et tous les porte-monnaie. Vous ne le verrez sur les marchés que pendant la saison de la tomate évidemment ! Ce qui est très rassurant quant à la qualité de ces produits.

 

1er juin 2013 – Ce vendeur ne propose que des produits auvergnats. De la belle charcuterie, des bons fromages en provenance de producteurs de cette région

29 juin 2013 – Un producteur d’abricots venu vendre sa récolte sur le marché des producteurs de Montauban

10 décembre 2013 – Un vendeur spécialisé dans les coquillages et les crustacés

13 avril 2013 – Un producteur de pommes et de poires uniquement. Chacun de ces fruits est traité avec le plus grand soin : emballage, transport, sélection des fruits plus ou moins mûrs selon la période de consommation désirée par le client. Je peux vous dire qu’on est jamais déçu chez ce vendeur !

27 juillet 2013 – Un étal proposant des produits fermiers : volailles, œufs, produits à base de lait de brebis, de chèvre et de vache

13 avril 2013

4 mai 2013 – Un étal peu varié est souvent un gage de qualité

4 mai 2013 – A l’inverse, un étal trop varié dont il vaudrait mieux se méfier

13 avril 2013 – Un étal trop varié qui propose des produits semblables à ceux du supermarché

13 avril 2013 – Un étal trop varié

Apprenez également à connaitre les fruits et légumes qui correspondent à chaque saison. Malheureusement, aujourd’hui ce savoir à tendance à se perdre avec les hypermarchés qui proposent presque de tout, toute l’année. Pourtant, acheter des produits de saison permet de faire de belles économies et de manger des produits bien meilleurs.

13 avril 2013 – Des fraises, de la pastèque, des clémentines et du raisin en avril ?!!!

13 avril 2013 – Des produits de saison

29 juin 2013 – Des fruits de saison vendus sur le marché des producteurs de Montauban à un prix plus que raisonnable !

Boucherie, volaille et charcuterie

Evidemment, on va s’intéresser de très prés à l’origine des produits. Et tant qu’à faire, on essaiera d’acheter de la viande française labellisée.

En termes de prix, les bouchers, volaillers et charcutiers sur le marché proposent des produits légèrement plus chers qu’en supermarchés (1 à 4 euros plus cher le kilo). Mais la différence en vaut sans doute la chandelle car généralement, votre boucher pourra vous tailler les morceaux de l’épaisseur que vous souhaitez, et directement à partir d’une grosse pièce de viande que vous aurez préalablement choisie. Ce qui n’a rien à voir en termes de goût, de fraîcheur et de qualité, comparé à de la viande présentée en rayon qui aura été conditionnée en barquette deux jours auparavant. Vous pourrez également lui demander conseil sur le mode de préparation de votre viande, ou sur sa conservation.

Dans la vitrine d’un boucher, d’un volailler ou d’un charcutier, on trouve également des morceaux « plus rares » qu’il n’y a pas toujours au supermarché : de la joue de bœuf par exemple qui est un morceau excellent à braiser, de la crépine de porc pour faire une terrine de campagne, des os à moelle pour faire un bouillon, du gibier pendant la saison de la chasse, etc. Et en plus, vous pouvez passer des commandes particulières : une oie à rôtir pour un dîner entre amis, un chevreuil pour un civet dominical, une côte de bœuf pour un barbecue d’été, etc.

Pour connaître le lieu de fabrication de la charcuterie et des produits laitiers, il faut se reporter aux étiquettes présentes sur les produits. Enfin lorsqu’il y en a une bien sûr ! Vous y trouverez un petit symbole ovale avec des lettres et des chiffres : les deux premières lettres indiquent le pays de production (ex : FR pour la France) et les deux premiers chiffres correspondent au département de production (ex : 81 pour le Tarn). On trouve cette estampille sur tous les produits en grande surface (obligation légale) et aussi sur certains produits du marché.

Les poissons et fruits de mer

De la même manière, il faut être très attentif à l’origine des produits, et notamment regarder s’ils proviennent de l’élevage ou de la pêche. Il vaut vraiment mieux éviter les produits d’élevage qui sont généralement gavés d’antibiotiques.

1er juin 2013 – Une daurade royale à 9,90€ le kilo, c’est pas cher du tout ! Oui, mais c’est de l’élevage !

Malheureusement pour les coquillages, il s’agit surtout d’élevage, qu’on pourra donc difficilement éviter. Et de toute manière, le coût du ramassage manuel des coquillages dans leur habitat naturel serait trop élevé. Enfin, vous pouvez toujours aller en ramasser à marée basse lors d’un petit séjour en Normandie ou en Bretagne. Il n’y a rien de meilleur !

Si vous achetez chaque type de poisson ou de fruit de mer lorsque c’est la saison, vous le paierez beaucoup moins cher et il sera bien meilleur. Les prix sur ces types de produits fluctuent énormément selon la période de l’année et les conditions météorologiques plus ou moins favorables à la pratique de la pêche en mer.

Et puis manger du poisson sans se ruiner c’est possible ! On a tendance à penser que manger du poisson frais, ça coûte cher, mais il existe tout un tas de petits poissons très bons et peu chers. N’hésitez pas à explorer tout l’étal de votre poissonnier et à lui demander des conseils de préparation sur les variétés de poissons que vous ne connaissez pas encore.

10 décembre 2013 – Du merlan et du colinot à moins de 7€ le kilo

10 décembre 2013 – Du chinchard et de la daurade grise à moins de 6€ le kilo

13 avril 2013 – Du carrelet à moins de 5€ le kilo

En plus, les petits poissons ont une teneur en mercure beaucoup plus faible car ne consomment que du plancton ou des algues. Alors que les gros poissons tels que le thon rouge, consomment d’autres poissons qui eux-mêmes contiennent déjà du mercure. Plus l’animal est loin dans la chaîne alimentaire, plus sa concentration en mercure sera élevée. Il est donc recommandé de consommer du poisson, une à deux fois par semaine seulement, et d’éviter les gros prédateurs tels que le thon.

Fruits et légumes

Encore une fois, on va bien regarder l’origine des produits et essayer de consommer local pour s’assurer une teneur en vitamines maximale.

8 juin 2013 – Tiens, je mangerais bien des haricots verts plein de fibres et de vitamines ! Ah zut, ceux-ci proviennent du Kenya. Sachant que nous sommes en juin, et que les haricots verts français ne devraient pas tarder à arriver sur les étals (d’ici quelques semaines), je préfère patienter encore un peu merci !

29 juin 2013 – Des cerises vendues sur le marché de Montauban et cueillies à quelques kilomètres de là

Quant au mode de culture des fruits et légumes, il y a des signes qui peuvent nous aider à différencier des produits qui proviendraient disons de « l’agro-industrie » ou d’un petit producteur local. Par exemple, l’aspect des cageots sur le stand. Des cageots en bois simples et sans étiquettes, ou des cageots colorés, avec des marques à sonorités étrangères, ressemblant étrangement à ceux du supermarché.

Attention, certains vendeurs ont recours à des présentations trompeuses, qui donnent l’impression que les produits sont beaux et bons car bien rangés, dans des petits paniers, avec du papier, etc. Mais regardez toujours la tête des cageots cachés à l’arrière du stand ou dans le camion, vous pourriez avoir quelques surprises !

8 juin 2013 – En voilà de jolis fruits bien présentés dans leur petits paniers ! Mais si on s’intéresse aux cageots derrière, c’est beaucoup moins alléchant tout à coup ces sonorités espagnoles…

1er juin 2013 – Certains n’ont vraiment pas froid aux yeux et proposent des légumes emballés et taillés exactement comme au supermarché !

13 avril 2013

 

13 avril 2013 – Le stand d’un petit producteur local

29 juin 2013 – Des tomates vendues sur le marché des producteurs de Montauban

Des légumes qui ont poussé naturellement, sans trop d’engrais ou de produits chimiques, ce sont des produits non calibrés, pleins de terre, et un peu biscornus. Ce sont des produits qui n’ont tout simplement pas été conditionnés pour une vente en supermarché et de grande consommation.

8 juin 2013 – Oh les splendides tomates bien lisses, bien calibrées, bien rouges, dans de jolis paniers ! Oh le joli cageot noir de supermarché juste derrière !

10 décembre 2013 – Un bel étal de légumes de saison, avec des carottes un peu tordues et pleines de terre

4 mai – 2013

13 avril 2013

Et puis, on ne s’horrifie pas face à un petit insecte ou une limace trouvés dans une salade s’il vous plait ! Au contraire, c’est un énorme gage de qualité, puisque cela signifie que le produit n’a pas été traité.

 

1er juin 2013 – Voilà de belles salades paysannes, dans de vrais cageots de producteurs. On devine même les quelques petites limaces qui pourraient s’y cacher !

Et puis bien sûr, on cherchera à éviter les stands qui proposent toutes sortes de fruits et de légumes peu importe la saison, car très franchement, quitte à acheter du mondialisé, vous le paierez moins cher en supermarché ! Alors qu’un maraîcher qui ne propose que des fruits et légumes de saison, sera en principe moins cher, et ses produits seront sans doute de meilleur qualité.

 1er juin 2013 – Voilà un exemple de stand qui propose des fruits exotiques, mais aussi des pastèques, des pêches et des nectarines début juin ! C’est un peu prématuré quand même…

10 décembre 2013 – Des haricots verts et des tomates en plein mois de décembre : fuyez !!!

10 décembre 2013 – Des melons en hiver, mais comment est-ce possible ? Ah ben oui, ils viennent de la Réunion

13 avril 2013 – Des produits hors saison

10 décembre 2013 – Un étal avec des légumes de saison, produits à 25 km du lieu de vente

13 avril 2013 – Des produits de saison

29 juin 2013 – Fèves de producteur vendues en pleine saison

 

29 juin 2013 – Abricots vendus sur le marché des producteurs de Montauban

 

Crèmerie

En matière de fromages et autres produits laitiers, on peut regarder les étiquettes et les emballages. Ceux-ci présentent en général le nom de la ferme dont ils sont issus, la région de production, et parfois-même indiquent une adresse. On évitera les stands qui bien sûr proposent les mêmes marques qu’en grandes surfaces, et on préférera les petits stands qui se spécialisent par exemple en fromages de chèvre et de brebis fermiers, avec plusieurs affinages.

1er juin 2013 – Voilà de magnifiques fromages fermiers, il n’y a rien d’autre à dire, l’image parle d’elle-même

13 avril 2013 – Un vendeur de fromages frais et autres produits à base de lait de chèvre

29 juin 2013 – Fromages vendus sur le marché des producteurs de Montauban

Là aussi, les goûts et les odeurs ne trompent pas ! Vous ferez très rapidement la différence entre un camembert fermier de qualité et un camembert de supermarché, à la dégustation. Et vous reviendrez chez la petite crémière qui vous aura vendu ce formidable fromage fermier !

Une information intéressante concernant les œufs : la coquille des œufs vendus en France est marquée d’un code en rouge constitué de lettres et de chiffres. En principe, ce code commence par un chiffre puis par FR pour signaler qu’ils proviennent de France (nous produisons la quasi totalité de notre consommation en œufs). Si le premier chiffre est un 3, les œufs proviennent de poules élevées hors sol, dans des cages. Si c’est un 2, elles ont été élevées au sol dans des bâtiments fermés. Si c’est un 1, elles ont été élevées en plein air. Si c’est un 0, les œufs sont issus de l’agriculture biologique.

Et pour tout le reste, si vous souhaitez acheter des produits alimentaires bio, voici un site de vente en ligne qui propose une sélection très variées à des prix concurrentiels : Greenweez.com

3 commentaires sur la recette “« Marché » c’est bon pour la santé !

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  2. Pingback : 4 astuces pour un repas de Pâques zéro déchet - Mangez-Moi.fr

  3. Vous êtes en train de discréditer une profession de commerçant en fruit et legume. certe il y a des brebis galeuses mais la majorité des ces professionnels font très bien leurs travail eux aussi vendent des produits de saison et des produits de producteur locaux. Étrangement vous oubliez de dire qu ils y a des producteurs qui vous trompent sur l origine de la marchandise que se soit des fruits et legumes ou des œufs ou de la viande . Pire certain producteur sont capable de vous vendre des legumes importation pour des legumes de leurs propre production.

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